Banksy : A vendre !

Ce samedi, aux environs de Central Park, se dressait un petit stand de Street Art. Assis sur une chaise pliante à proximité, un vieux monsieur y vendait pour une soixantaine de dollars des toiles réalisées au pochoir et à la bombe.

Les heures passent, les badauds déambulent. De temps en temps, une personne s’intéresse aux œuvres exposées. En début d’après-midi, après avoir un peu marchandé, une femme achète deux toiles pour ses enfants. Une heure plus tard, une jeune Néo-Zélandaise en acquiert deux autres. Le vieil homme, très content, l’embrasse. À 17:30, un jeune black de Brooklyn en achète quatre autres pour décorer sa maison. À 18h, le vieux monsieur remballe, l’air satisfait. C’était une bonne journée, Il a gagné 420 dollars.

C’est une scène habituelle aux alentours de Central Park où fleurissent de nombreuses boutiques improvisées de ce type. Pourtant, à y regarder de plus près, ce stand fait partie du projet appelé « Better out than In» de l’artiste britannique Banksy. Les impressions pochoirs qui y étaient vendues sont toutes des originaux signés de sa main. Selon l’avis de certains spécialistes, ces œuvres vendues quelques dizaines de dollars valent 1000 fois plus sur le marché de l’art.

La raison de cette démarche est une forme de révolte contre le merchandising du Street Art et ce qui en dénote. Comme l’explique ses propos recueillis par le journal New York village Voice.

Après les incidents de Tottenham et de Brooklyn où des collectionneurs frénétiques ont été jusqu’à faire arracher illégalement des pans de murs pour récupérer ses fresques, on comprend cette prise de position.

Chaque jour jusqu’à la fin du mois, l’artiste révélera une œuvre ou une initiative perpétuée dans les rues de New York. Découvrez-les sur la page Web ci-joint.

Laissez un commentaire