Gravity c’est le nouveau film du réalisateur mexicain Alfonso Cuarón à qui l’on doit le sympathique « Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban », le très bon « La petite princesse » et le passionnant « les fils de l’homme ». Pour tenir, la tête affiche, on retrouve Sandra Bullock, Georges Clooney et Ed Harris. Gravity c’est le gros blockbuster de cet automne, mais surtout le pari osé de faire un film minimaliste uniquement dans l’espace.
Dès les premières minutes, on ne peut qu’être impressionné par la maîtrise de la réalisation et des effets spéciaux. Comme Alfonso Cuarón, Tim Webber (Superviseur des effets visuels) et Emmanuel Lubezki (directeur photo) l’avaient promis, le spectateur a vraiment l’impression que le film est tourné en apesanteur. La perfection visuelle de ce film fera date dans l’histoire du cinéma au même titre qu’un 2001 et l’odyssée de l’espace. On est immédiatement fasciné et envoûté par la beauté de l’univers qui englobe l’histoire. Au-delà de la contemplation, le réalisme et le souci du détail donneront aux plus incrédules l’impression d’être en compagnie d’astronautes gravitant dans l’espace. Le rythme du film est soutenu et transportera le spectateur dans une aventure vertigineuse et palpitante.
La 3D stéréoscopique est totalement maîtrisée. Le montage s’y adapte intelligemment. Les plans s’échelonnent naturellement. Comme rarement, La 3D est indissociable de l’œuvre.
Le scénario d’apparence simple renferme des trésors de symbolisme. Partant d’une simple histoire de catastrophes spatiales, le film offre de nombreux niveaux de lecture sous-jacente. En toile de fond, Gravity est une allégorie de la mère et de l’enfant, de la grossesse et de la naissance, de la solitude et d’isolement, de la femme et de l’homme…
Dans ce qui semble d’ores et déjà le plus grand rôle de ses 37 ans de carrière, Sandra Bullock porte à elle seule plus de la moitié du film. Sa prestation juste et sensible prouve qu’elle est de l’étoffe des plus grandes actrices. Jamais mélodramatique ou trop appuyé, son jeu de mère blessée touche juste. Georges Clooney joue son rôle habituel drôle et tendre, illustrant à merveille l’homme et la figure paternelle. Presque sous la forme d’un hommage au film de Ron Howard « Apollo 13 » vous n’entendrez Ed Harris que par les émissions radio de la base d’Houston.
De la trempe des films qui ont marqué l’histoire du cinéma, Gravity réussi à atteindre les étoiles là où de nombreux films ont sombré dans les abysses. À la fois métaphorique et touchant, Gravity est un film d’une exceptionnelle richesse, efficace et presque impossible à prendre en défaut. Fascinant de la première minute à la dernière,Gravity surprendra les amateurs de triller de science-fiction et captivera les spectateurs avides de bon cinéma.
Non seulement le meilleur film de science-fiction de 2013, mais aussi un nouveau classique !
